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Organisation et ressources humaines




Le groupe Ericsson est amené à licencier 3000 employés avant d’envisager d’autres licenciements potentiels par la suite. En outre, l’entreprise est encore en quête d’un nouveau dirigeant depuis la séparation avec Hans Vestberg en Juillet.


Ericsson supprime quasiment toute production en Suède
Un symbole de la crise chez Ericsson

L’annonce de la suppression de 3000 emplois peut paraître marginale pour une entreprise employant près de 116 500 personnes. Toutefois, les licenciements déclarés depuis Mardi traduisent la grave crise que traverse l’entreprise. En effet, les emplois susceptibles de disparaitre sont localisés au niveau de la Suède, pays de naissance du groupe Ericsson en 1876.

Avec la suppression de ces emplois, la pérennité de la production est menacée en Suède. L’unité de Boras, principalement, et celle de Kumla seront particulièrement touchées. Certains syndicats estiment que ces sites feront l’objet d’une fermeture assez rapide si ce plan de restructuration est appliqué.
Jan Frykhammar qui est le directeur général intérimaire n’a pas infirmé ces mesures de suppression d’emplois en Suède. Cependant, il a tenu à affirmer qu’une bonne partie de la confection de prototypes intégrant la technologie 5G serait réalisée en Suède. Il a reconnu que le groupe Ericsson allait davantage se focaliser sur certains sites comme la Chine ou encore l’Estonie en raison notamment de la concurrence.

Face aux reproches des représentants de travailleurs et d’élus, M. Frykhammar estime que le groupe Ericsson prendra toutes les mesures pour réussir cette transition. A l’état actuel, la production réalisée par Ericsson en Suède varie de 4 à 5% avec environ 16 000 employés.
 

Des réductions d’emplois à plus large échelle en perspectives

Les suppressions d’emplois en Suède concernent pour 1000 le segment relatif à la production et 800 la recherche-développement auxquels s’ajoutent 1200 pour d’autres activités. L’annonce du recrutement potentiel de 1000 ingénieurs suédois d’ici trois ans ne suffit pas. En ce sens, de nombreux analystes estiment qu’il y aura d’autres licenciements plus importants à venir.

Des articles de presse parus depuis le mois de Juin attestent de la suppression de 15 000 postes dans l’avenir. Pourtant, en 2010, Ericsson avait près de 30% d’employés en moins qu’actuellement. L’augmentation des employés ne s’est pas traduite par de meilleurs résultats économiques.

Le groupe Ericsson doit aussi faire face à une rude concurrence avec le constructeur chinois Huawei et le groupe finlandais Nokia qui s’est renforcé avec Alcatel-Lucent. Ce contexte est aussi marqué par une demande qui ne progresse pas.
 



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