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Dans une tentative du secteur privé de faire pression sur l’économie russe, au moment où nombre de multinationales de divers secteurs ont décidé la suspension de leurs activités en Russie, les entreprises françaises tentent de faire double jeux. Elles veulent préserver leurs intérêts en Russie et éviter d’être indexées par l’opinion internationale, en d’autres termes ménager la chèvre et le chou.
L’enjeu économique est très important. La chambre de commerce et d’industries franco-Russe a recensé 1.200 entreprises françaises en Russie, 160.000 salariés. Ces entreprises ploient déjà sous l’impact économique de la guerre en Ukraine lancée le 24 février dernier. En quelques jours le rouble a perdu le tiers de sa valeur. Les taux d’intérêts de la banque centrale de la fédération Russe ont également connu une hausse précipitée évoluant de 9,5% à 20% mais beaucoup sont encore indécis sur les mesures à prendre.


Les sociétés françaises en Russie sont parmi les premières victimes de l’embargo.
Peu d’entreprises françaises ont suspendu leurs activités en Russie. On peut citer le cas de l’armateur français CMACGM. Cette dernière ne l’a pas fait dans le but de faire pression sur Moscou mais plutôt pour des raisons de sécurité. Air France avait aussi annonce la couleur le dimanche 27 février avec la suspension jusqu’à nouvel ordre de « la desserte et le survol de la Russie ». Elle n’assurera plus ses liaisons vers Moscou et Saint- Pétersbourg. Le producteur-vendeur de spiritueux Pernod Ricard a déclaré cette semaine la suspension de ses activités en Russie qui représentent 2 à 3% de ses activités globales.

La poursuite de ses activités dans ce contexte constitue un non-sens pour lui.
Dans le domaine du luxe LVMH qui détend 124 boutiques et 3500 collaborateurs, le groupe Hermès (3 magasins et une soixantaine de salariés) et Chanel (17 boutiques, 371 salariés) ont annoncé vendredi avoir fermé leurs portes. Il en est de même du « Guide Michelin » qui avait programmé le début de ses activités en Octobre dernier. Il a décidé de la suspension de ses activités dans le pays ce sont donc 69 restaurants recommandés par le guide Michelin qui devront prendre leur mal en patience et attendre des jours meilleurs.

Les sanctions contre la Russie mettent en mal les entreprises françaises
 
Parmi les sanctions que ressentent ces entreprises françaises, il y’a les interdictions d’importation de biens et de technologie de l’union européenne dans les secteurs de la défense, de l’énergie, l’aéronautique et les finances. Il y ‘a aussi les restrictions des Etats-Unis dans l’électronique et les communications. Il s’y ajoute les sanctions de pays comme le Japon le Royaume Unis et la Confédération helvétique.

La Russie représente 18% de la production globale de Renaud avec la marque Lada d’AvtoVz.
Des entreprises françaises continuent leurs activités en Russie. Elles font légion ces entreprises surtout dans le secteur agro- alimentaire, leur rôle et crucial pour la nourriture en Russie.  C’est le cas de Danone, de Bonduelle, d’Auchan, de Décathlon et Leroy Merlin de la famille Mulliez. 
 

Cité dans cet article : Embargo Russie Société française