m-tribune
Un site dédié au management et à la performance de l'organisation

Depuis près de deux décennies l’Alliance Renault-Nissan dont tout le monde attendait une fusion, ne cèdera pas si facilement. De plus, les nombreuses fusions dans le domaine automobile qui ont tourné au vinaigre sont loin de venir conforter cette idée de fusion pour laquelle on leur met des pressions. Le grand patron de Renault n’a jamais voulu procéder à un mariage entre Renault et Nissan. Pourtant, de nombreuses interrogations n’ont pas manqué de faire ressortir le fait qu’il ne veuille procéder à cette fusion. Comme toujours, Carlos Ghosn avait l’art et la manière de répondre à cette catégorie de questionnement. Mais cette fois-ci, son incarcération au Japon a plus que jamais remis la question de cette fusion sur la table. Elle s’avère plus que nécessaire, car Renault-Nissan court un danger. Des informations erronées ont d’ailleurs commencé à circuler quant à un projet de fusion qui aurait été entamé par le PDG de Renault. Mais très vite, ces fuites d’informations ont été contredites afin de ne laisser place à un vain espoir sur une fusion qui a toujours été vue d’un mauvais œil par Carlos Ghosn. Selon lui, ce mariage entre Renault et Nissan ne ferait que donner suite à d’autres problèmes qui résulteraient de la culture d’entreprise différente des deux groupes.


Les raisons pour lesquelles Renault et Nissan ne fusionnent pas

Les fusions automobiles, des exemples à ne pas suivre

Le domaine automobile a connu bon nombre de fusions qui se sont toujours soldées par des échecs.  Depuis les années 1990 jusqu’en 2000, les grands groupes qui ont procédé à des rachats se sont vu secouer par la pression du marché, la concurrence, les problèmes au niveau de l’entreprise tant au plan stratégique qu’opérationnel. Quand l’on se remémore l’histoire de Chrysler et Daimler et même plus près de Suzuki et Volkswagen, les inquiétudes au  niveau des prochaines fusions s’avèrent fondées. Des alliances stratégiques, bien pensées, qui se sont soldées par un échec  du fait de problème d’incompatibilité de gouvernance au niveau des deux groupes. Dans certains cas, les stratégies managériales adoptées ne correspondent pas et les fusions sont obligées de se défaire. Autant de problèmes qui sont survenus et ont fait de ces mariages un enfer. De quoi décourager les futures possibilités de fusion. Un autre point important, c’est la compatibilité culturelle, ce qui pousse d’ailleurs Carlos Ghosn a rejeté toute idée de fusion et préfère se contenter d’une alliance.


L’alliance Nissan-Renault en question

Ce qu’on peut dire sur l’alliance Renault-Nissan, c’est qu’elle n’évolue pas comme cela se devrait. On observe un manque total de synergie entre les deux groupes qui ont d’ailleurs du mal à s’entendre même dans leur processus de fabrication. Leur avancement se fait de façon lente, pendant que d’autres alliances plus jeunes que la leur évoluent de façon significative. La mise en place de réalisations communes est entravée par le manque d’entente entre les deux groupes. En ce qui concerne la technologie, les deux groupes n’ont jamais pu aboutir à un accord sur les types de matériau qui seront choisis. Toutefois, Carlos Ghosn semble certain que ces problèmes et désaccords ne pourront pas obscurcir le futur de l’alliance Nissan-Renault.


Cité dans cet article : Alliance Fusion Nissan Renault


Dernières notes