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Trois ans en arrière, le leader mondial dans la fabrication d’horlogerie faisait une déclaration sur ses ventes qui ont atteint des records et son projet concernant la fabrication de batteries pour des véhicules fonctionnant à l’énergie électrique. Cependant, ses ventes ont baissé significativement en 2015 ainsi que son chiffre d’affaire et le budget consacré au département de recherche et développement. Des doutes s’installent au niveau de ses investisseurs qui s’inquiètent de la situation.


Les doutes persistent sur Swatch malgré ses nouvelles batteries pour automobile
La situation de la société

Nommé à la direction générale de Swatch en 2003, Nick Hayek a décidé de ne pas revenir sur l’idée de réduire les coûts de sa production et se base sur la nécessité de maintenir ses compétences ainsi que la qualité de ses fabrications lorsque la demande reviendra à un meilleur niveau.

Avec des prévisions qui ne sont pas assez réalistes, le directeur perd la confiance et la crédibilité des investisseurs. D’après Urs Beck de EFG Asset société de management de fonds, ses comptes ne sont pas justes. Ses planifications ne se réalisent pas à long terme.

Pour y répondre, la société envoie un porte-parole qui n’a pas parlé des critères mais exprime la maintenance de la production. Le manque de réaction de la direction abaisse la valeur de ses titres jusqu’à plus de 12% cette année.
 

La perte de la crédibilité

Durant l’année écoulée, Swatch avait déclaré collaborer avec Belenos Clean Power et l’Institut Fédéral de technologie de Zurich pour la création d’un modèle de batterie pour des véhicules électriques. Le marché est vraiment prometteur et donne déjà des résultats mais le niveau concurrentiel est déjà élevé avec les sociétés américaine et nippone, Tesla et Panasonic qui investissent de gros capitaux dans leur production.

Avec ce nouveau projet en développement, Nick Hayek avance des prévisions sur ses profits pouvant atteindre 15 milliards de dollars d’ici 2020 mais les éléments sur lesquels il se base ne sont pas vérifiés. La filiale Renata a préparé des modèles prototypes que les investisseurs du groupe attendent de voir.
D’après les avis de Paul Wyser ayant travaillé pour Swatch et René Weber de Vontobel, le calendrier pour ce projet n’est pas réaliste puisque pour produire ce type de batterie il faut plusieurs tests de sécurité qui prennent du temps. Il faut une plus grande période pour en connaître les résultats et des investissements conséquents pour obtenir de bons retours.
Swatch est également en collaboration avec Geely pour lui fournir ses batteries. Le partenaire montre, par ailleurs, ses réserves.
 

Cité dans cet article : batterie automobile stratégie Swatch


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