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Hier, l’assemblée a donné son accord pour proposer une loi « relative à la sobriété, la transparence, et en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques ». Un leurre ou une vraie avancée ?


Une première loi pour encadrer les expositions électromagnétiques
Des actions bien inquiétantes

Un dimanche matin de janvier 2006 à six heures du matin, une curieuse grue arrive pour monter une fausse cheminée sur le toit d’un immeuble. Elle a permis incognito de dissimuler des antennes relais. Les riverains ne sont pas au courant, sauf le maire qui a donné son accord pour le permis de construire, affiché en tout petit et au numéro d’autorisation caduque pour éviter tout attaque administrative. En pleine zone urbaine siège trois antennes où plus de 25 enfants de moins de 10 ans vivent dans un périmètre de 100m. Les habitants subissent cette nuisance imperceptible.
Pourquoi les opérateurs téléphoniques sont-ils aussi disrets ? Tout simplement parce que la puissance des émission électromagnétique tolérée en France (41 à 61V/m) reste sans commune mesure avec les niveaux européens recommandés (0.6V/m).

L’habitant qui a mené l’affaire en justice au tribunal administratif s’est vu débouté pour avoir attaqué une autorisation de travaux à la mairie qui avait été délibérément dénumérotée administrativement. Comme par hasard, un de ses enfants dont la chambre se trouve en face de l’antenne cachée développe des troubles psychiques et psychomoteurs. Les lobbies des opérateurs sont donc puissants compte-tenu des potentielles conséquences commerciales.

Des mesures pour calmer les écologistes

Le texte de loi décidé ne prévoit pas d’abaissement de seuils. Il s’agit de modérer les expositions. Le pamphlet est donc vague et a pour but de pouvoir recenser les zones très exposées. Ce n’est pas pour cela que les expositions seront diminuées.
Les associations Robin des toits et Priartem restent satisfaits d’une petite avancée, même si tout cela ne semble pas suffisant pour protéger la population.

Les écologistes qui avaient écopé d’un rejet, ou plus finement d’une mise en sommeil de cette proposition il y a plus d’un an ont finalement été entendus. Ce compromis n’est sans doute pas suffisant, mais il permet de sensibiliser au problème et au principe de précaution et surtout de responsabiliser des industriels de la téléphonie mobile sans scrupules.

Un frein pour le tout numérique

A la suite de plusieurs catastrophes liées aux ondes, comme celle de Saint Cyr l’Ecole, les ondes électromagnétiques sont limitées dans les crèches et les garderies : le wi-fi est strictement interdit, tout comme l’implantation d’une antenne relais dans un périmètre restreint.

Alors, les ministres Peillon et Pellerin, respectivement à l’éducation nationale et à l’économie numérique font part de ces « peurs irraisonnées » qui peuvent sans doute mettre un frein aux nouvelles formes d’éducation connectée pour les enfants.

Cela reste tout de même préoccupant puisque le recul des enquêtes sanitaires n’est pas suffisant pour indiquer que cette exposition électromagnétique est inoffensive. Les conséquences pour la succession des populations peuvent être importantes. Toujours est-il que pour cet habitant qui a subi une antenne relais en face de chez lui, il doit soigner son enfant (NDLR), et cela n’est pas pris en charge par l’assurance sociale.



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