L’accent est mis sur la plateforme
A partir de l’année prochaine, des émissions moyennes de CO2 en dessous de 95 grammes par kilomètre devront être affichées par les constructeurs au niveau de leur flotte de voitures neuves mise en vente en Europe. Si le plafond est dépassé, de fortes amendes seront appliquées. D’après Herbert Diess, le patron de VW, son groupe se confirmera strictement a ces exigences européennes et ce, dès 2020. Pour cela, Volkswagen met l’accent sur la nouvelle Volkswagen électrique, l’ID.3, présentée le 4 novembre dernier. En outre, sur les 10 ans à venir, vingt des 26 millions de ventes électriques seront des modèles axés sur cette plateforme nommée « MEB ». Egalement, Volkswagen prévoit sur la prochaine décennie, la vente de 75 modèles entièrement électriques ainsi que 60 modèles hybrides. Ces investissements seront, d’une part, dédiés à moderniser des usines en Allemagne, aux Etats-Unis, en Chine, entre autres.
VW encore sous le coup d’un ralentissement conjoncturel
Il faut préciser que la fabrication d ces voitures électriques coûteront, toutefois, encore plus chères à un moment ou des tempêtes commerciales secouent le monde de l’automobile. Des programmes d'économies ont aussi été annoncé par le constructeur, ces derniers mois notamment 5.000 à 7.000 de postes à supprimer concernant uniquement la marque VW. M. Diess explique que le visage de Volkswagen vers la mobilité se sert de ressources qui nécessiteront des financements issus d’activités traditionnelles performantes. Le focus sur l’électrique est également pour Volkswagen, une manière d’enfin oublier l’affaire du « dieselgate » qui lui a coûté plus de 30 milliards d'euros. Markus Duesmann remplacera Bram Shot à la direction de la filiale haut de gamme Audi à partir du 1er avril 2020. Il arrive à un moment ou la filiale est sous le coup du ralentissement conjoncturel.
Une rentabilité basée sur l'efficacité et la productivité
Le groupe allemand Volkswagen a ainsi mis en place un plan qui lui permettra de changer sa stratégie de manière radicale. Ainsi le groupe automobile a déclaré que 3 de ses usines basées en Allemagne seront entièrement réorganisées. Cela va ainsi permettre la production de voiture électrique avec l’éventuelle alliance avec des fournisseurs de batteries électriques ainsi que des constructeurs d’automobile. Volkswagen compte ainsi augmenter sa productivité de 30% d’ici l’année 2025 en faisant un rassemblement des différentes marques de véhicule sur les mêmes zones de production. Le groupe automobile compte ainsi être beaucoup plus efficace et plus productif afin d’atteindre ses objectifs de rentabilité.
Des risques pour le secteur de l’emploi
L’assemblage des voitures électriques ne nécessite pas beaucoup de main-d’œuvre. Ainsi dans le secteur de la production de voiture à moteur et à essence en Allemagne, on compte près de 436 000 emplois. Selon les analystes d’ING, il y’a une menace au niveau des emplois, car le besoin en main-d’œuvre risque de diminuer de manière considérable. Là où il fallait 100 éléments pour l’assemblage d’une voiture classique, il n’en faudra que 200 pour la voiture électrique. La direction du groupe automobile a ainsi présenté des plans tout en prenant le soin d’apporter des garanties pour l’emploi des salariés.
Une éventuelle coopération avec Ford
Herbert Diess a affirmé qu’il y’a possibilité de passer un accord avec Ford pour le début sur les véhicules commerciaux d’ici la fin de cette année. Il souligne également que le groupe automobile ne projette pas encore son entrée dans le capital de Ford. Les deux géants de l’automobile sont en train de mener des discussions pour une alliance dans le domaine des voitures électriques et autonomes. Herbert Diess déclare à ce sujet que les deux entreprises sont complémentaires sur le domaine des produits et des régions.