Les fusions automobiles, des exemples à ne pas suivre
Le domaine automobile a connu bon nombre de fusions qui se sont toujours soldées par des échecs. Depuis les années 1990 jusqu’en 2000, les grands groupes qui ont procédé à des rachats se sont vu secouer par la pression du marché, la concurrence, les problèmes au niveau de l’entreprise tant au plan stratégique qu’opérationnel. Quand l’on se remémore l’histoire de Chrysler et Daimler et même plus près de Suzuki et Volkswagen, les inquiétudes au niveau des prochaines fusions s’avèrent fondées. Des alliances stratégiques, bien pensées, qui se sont soldées par un échec du fait de problème d’incompatibilité de gouvernance au niveau des deux groupes. Dans certains cas, les stratégies managériales adoptées ne correspondent pas et les fusions sont obligées de se défaire. Autant de problèmes qui sont survenus et ont fait de ces mariages un enfer. De quoi décourager les futures possibilités de fusion. Un autre point important, c’est la compatibilité culturelle, ce qui pousse d’ailleurs Carlos Ghosn a rejeté toute idée de fusion et préfère se contenter d’une alliance.
L’alliance Nissan-Renault en question
Ce qu’on peut dire sur l’alliance Renault-Nissan, c’est qu’elle n’évolue pas comme cela se devrait. On observe un manque total de synergie entre les deux groupes qui ont d’ailleurs du mal à s’entendre même dans leur processus de fabrication. Leur avancement se fait de façon lente, pendant que d’autres alliances plus jeunes que la leur évoluent de façon significative. La mise en place de réalisations communes est entravée par le manque d’entente entre les deux groupes. En ce qui concerne la technologie, les deux groupes n’ont jamais pu aboutir à un accord sur les types de matériau qui seront choisis. Toutefois, Carlos Ghosn semble certain que ces problèmes et désaccords ne pourront pas obscurcir le futur de l’alliance Nissan-Renault.