Bertrand Camus, le candidat idéal ?
Il ne fait aucun doute qu’il s’agit bien évidemment d’un recrutement interne, car Bertrand Camus qui sera bientôt DG de la maison est actuellement en charge en tant qu’adjoint, de la direction générale des services du groupe sur plusieurs continents. Son ancienneté au sein de l’entreprise ainsi que ses nombreuses compétences font de lui une personne adaptée pour ce poste. Il a par ailleurs été élu à l’unanimité par le comité en charge des nominations. Même si Bertrand Camus peut être perçu comme étant un candidat idéal pour le poste, il n’était toutefois pas le seul à être intéressé par ce fauteuil. Aussi, n’était-il pas forcément un favori. La chargée des activités françaises au sein du groupe, Marie-Ange Debon, était aussi considérée comme une successeure idéale pour Jean Louis Chaussade. Mais pour le moment, les nominations continueront de pleuvoir au sein de Suez, surtout avec le président du conseil d’administration qui devra lui aussi bientôt quitter son fauteuil.
Des défis à relever pour Suez
Le nouveau directeur général aura de nombreux défis à relever, notamment à cause de la situation de crise de la France. Toutefois, il envisage de s’axer principalement sur une accélération de la stratégie du groupe. En termes de chiffres d’affaires, Suez a fait des progrès de janvier à septembre, soit près d’une dizaine de milliards d’euros. L’on ne constate pas pour autant ces progrès en bourse pour le groupe qui connait à ce niveau une chute de 20% depuis janvier 2018. Confronté aux mêmes problèmes que ces concurrents, le groupe Suez éprouve des difficultés sur le marché français de l’eau, mais aussi d’assainissement. Pour contrecarrer la diminution des marges, le groupe n’hésite à passer par diverses stratégies telles que réduction de prix, contrats signés de part et d’autre, etc.
Une déclaration officielle attendue va avoir lieu
D’après l’agence de Presse Reuters et sa source, à l’état actuel des choses, la direction d’Engie maintient sa position de ne rien céder de ses parts dans le groupe Suez. Cette question a été d’ailleurs définie telle qu’elle lors du conseil d’administration du groupe, à l’ordre du jour. Des informations également annoncées en premier lieu par le journal Les Échos et qu’un porte-parole du groupe Engie n’a nullement souhaité relater. Toujours, la source proche du dossier évoque qu’il s’agit d’une volonté prise par défaut parce qu’Engie ne dispose pas réellement des moyens d’acquérir. Bien que les dettes du groupe aient été entièrement couvertes, des interrogations subsistent toujours sur ses capacités réelles. La source poursuit et regrette fortement que cette décision ait été rendue publique par des fuites avant toute déclaration officielle.
Des annonces qui arrivent en des moments particuliers
Les annonces effectuées surviennent en des moments particuliers ou le groupe Engie prévoit la présentation d’un nouveau schéma stratégique prévu vers la fin du mois de février. Pendant ce temps, le groupe Suez entend renouveler sa direction et trouver un successeur à Gérard Mestrallet président du conseil et Jean-Louis Chaussade, directeur général qui doivent partir à la retraite dans un an. Les échos qui tournent sur les 32 % des parts détenues par Engie dans Suez sont entendus depuis que la société sous la direction d’Isabelle Kocher a vu l’expiration d’un pacte d’actionnaires concernant le contrôle du groupe en 2013. Au même moment, la possibilité d’un départ d’Engie du groupe Suez et d’un éventuel contrôle de celle-ci par son grand concurrent Veolia a fait son apparition dans des notes d’experts. De son côté, Engie se dit très satisfait de son intégration dans Suez. Lundi, lors de la clôture, les 32% détenus dans Suez ont été estimés à environ 24 milliards d’euros.