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Les chiffres d’octobre 2013 sont tombés : la hausse du chômage a reculé. Mauvaise nouvelle : 44 000 entreprises sont mortes en un an. Comment cela est-il possible ?


Baisse du chômage et hausse des fermetures d’entreprises font-elles bon ménage ?
Baisse de la hausse du chômage historique cette année

Bonnet vert pour la politique du chômage ce mois-ci puisque la pente ascendante a diminué. Mathématiquement cela ne veut pas dire que les courbes vont baisser, mais plutôt que le chômage monte moins vite qu’auparavant.
Alors, si in regarde dans le détail, les régions françaises peu industrialisées bénéficient de cette tendance alors que les régions à forte proportion industrielle continuent leur course folle des destructions d’emplois. Ainsi, l’île de France n’a pas réussi à abaisser cette horrible pente et les destructions restent toujours massives.

Des entreprises au bord de l’effondrement

Les difficultés se multiplient pour les petites et moyennes entreprises qui n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau. Selon notre confrère du journal Le Monde du 22 novembre 2013, dans 30% des cas, un dépôt de bilan est suivi d’un redressement judiciaire qui condamne l’entreprise.
Les commerces de détail et la distribution restent les plus atteints. Les centre villes de province s’en trouvent affectés, puisque peu à peu les commerçants tirent le rideau définitivement, et c’est toute la vie d’un cœur de ville qui part ne fumée.
Pire encore, le nombre de liquidations a atteint un record historique. Les repreneurs d’entreprises ne se pressent pas au portillon compte-tenu d’une conjoncture défavorable, d’emprunts auprès des banques difficiles à concrétiser pour un plan de reprise d’une entreprise en difficulté.

Un mélange difficile à rendre logique

L’analyse semble effectivement ubuesque. Comment le chômage peut-il reculer alors que les pourvoyeurs principaux d’emplois restent les entreprises ?
Il est vrai que les contrats de génération mis en place par l’actuel gouvernement ont permis à des jeunes souvent dénués de diplôme et de formation de trouver une activité. Les subventions sont passées par là.
Il semble étonnamment exact que la sphère publique ai pu grossir et prendre à sa charge pour des besoins de délocalisation des services des emplois jeunes. Alors, les contributions des collectivités locales devraient exploser dans les années qui suivent au niveau des impôts locaux. Pour le moment, l’effet ne s’est pas fait sentir, enfin pas tout à fait puisque certaines communautés de communes ont déjà devancé les décisions gouvernementales.
Par ailleurs, les industries continuent toujours de fomenter des plans de sauvegarde de l’emploi, et donc de fait de détruire des emplois. Les PME qui ferment détruisent également des emplois, alors où les chômeurs sont-ils employés ?
Il s’agit d’un véritable problème d’interprétation. Le chômage continue à augmenter mais à une vitesse moins importante. Donc il est normal de ne pas communiquer sur les chiffres absolus des demandeurs d’emplois, mais de faire en sorte que l’on puisse positiver une situation défavorable. L’enjeu est réel d’aider la sphère privée à créer des emplois. La création d’emplois publics ne fera qu’endetter le pays ou augmenter les impôts avec la conséquence d’un pays au bord de l’asphyxie.



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