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De nombreuses actions de grande envergure envers la responsabilité sociale ou pour l'environnement sont actuellement mises en oeuvre par les géants de l'agroalimentaire au niveau mondial, pour répondre aux exigences des consommateurs qui veulent davantage de transparence, de responsabilité et d'actions caritatives de la part de ces firmes. Et le phénomène ne va que s'accentuer dans les années à venir.


Les géants de l'agroalimentaire doivent impérativement investir dans la RSE.
En août dernier, la multinationale Nestlé a imposé à ses 7 300 fournisseurs un nouveau régime alimentaire aux animaux dont elle se sert pour ses produits. De son côté, le céréalier Kellogg a annoncé un projet qui demande à ses fournisseurs de réduire durablement leurs émissions de gaz à effet de serre. Plus tôt cet été, c'était Wal-Mart et Target qui annonçaient avoir lancé des lignes de nouveaux produits bio dans leurs magasins. Il y a dix ans, ces annonces auraient été perçues comme avant gardistes et innovantes, des exemples pour toutes les marques du monde entier. Mais en 2014, tout le monde a trouvé cela normal et nécessaire.

Cette tendance est d'autant plus forte que les géants de l'alimentation doivent absolument persévérer dans cette voie s'ils ne veulent pas voir leurs clients se détourner vers des producteurs moins gros et plus respectueux de leurs valeurs. Les parties prenantes font de plus en plus pression sur les comités de direction pour investir dans le social et l'environnement. Les investisseurs reconnaissent aujourd'hui réévaluer le montant de leurs investissements au vu des actions entreprises dans ces secteurs l'année précédente. Il a été enfin démontré, pour les plus grandes sociétés américaines, une nette corrélation entre les performances de l'entreprise et la nature ainsi que l'envergure des opérations sociétales lancées sur la période précédente.

Lorsqu'une entreprise n'écoute pas ce que demandent ses parties prenantes, l'impact sur la réputation de l'entreprise est immédiat et direct, ce qui a des effets sur les achats, les investissements et le taux de rotation de ses employés. Concernant l'agroalimentaire, il leur est demandé de démontrer qu'ils prennent des décisions favorisant la santé de leurs consommateurs et limitant l'exploitation des travailleurs. C'est un véritable tournant culturel pour ces entreprises qui se retrouvent confrontées à un environnement hyper-réactif.

La prise de conscience de la RSE est générale, depuis les familles qui cherchent à consommer des produits meilleurs à la santé jusqu'aux investisseurs et aux mécènes. Richard Branson, le fondateur de Virgin, par exemple, accorde des prêts très intéressants aux entrepreneurs innovants dans le domaine de l'alimentaire. Internet et les réseaux sociaux ont aussi un rôle très important dans cette mutation, rendant plus facile toute action de boycott ou de pétition et pouvant accélérer la ruine d'une réputation d'entreprise.



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