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Tereos : le géant mondial français du sucre lance son plan de sauvetage
Tereos est le deuxième producteur de sucre dans le monde en termes de volume. Dernièrement, il a enregistré une perte de plus de cent millions d’euros. La nouvelle direction accusant une mauvaise gestion de l’équipe précédente et une mauvaise récolte de betteraves en Europe, en profite pour lancer un plan de sauvetage.

Les faits

En effet les pertes s’élèvent à exactement 133 millions d’euros sur l’exercice précédent dont les causes sont notamment des dépréciations d’actifs. Ainsi, la nouvelle direction annonce que ses résultats opérationnels vont marquer une pause au cours du premier semestre de son exercice 2021-2022. De ce fait, le groupe reconnaît que son objectif initialement communiqué sur son Ebitda  entre 600 millions et 700 millions d'euros ne sera pas atteint dans les délais prévus. Toutefois, un nouveau délai est donné pour fin septembre 2022.

De mauvaises récoltes

De mauvaises récoltes est l’un des facteurs qui sont donnés comme élément d’explication des pertes occasionnées lors du précédent exercice du groupe.  Il est également évoqué l’impact de la crise sanitaire. Mais ce qui est plus mis en avant, ce sont les faibles récoltes de betteraves constatées partout en Europe. Les raisons de ce déficit sont, entre autres, une mauvaise campagne betteravière, une mauvaise stratégie commerciale amidon en 2020 et surtout l’attaque de bio-agresseurs tels que la jaunisse virale. Il s’y ajoute des conditions météorologiques défavorables. Tout cela a causé une perte de rendement de plus du quart par rapport à la moyenne des cinq dernières années au niveau de Tereos.

Une mauvaise gestion de la direction précédente

En réalité, c’est la stratégie commerciale mise en œuvre par la direction précédente qui est critiquée. Il faut également rappeler que le groupe a connu de rudes guerres intestinales à l’issue de laquelle certains coopérateurs ont remplacé des dirigeants presque historiques. Il s’agit par exemple d’Alexis Duval qui a régné pendant  près d’une décennie à la suite de son père et de son grand père.
 
Il a été mis sur pied une stratégie de volume et de croissance externe qui, si on en croit la critique de la nouvelle direction, est l’une des causes principales de cette régression. C’est ainsi qu’elle affirme tourner définitivement cette page et entamer un processus de désendettement. Avec 2.5 milliards d’euros de dette nette actuellement, l’objectif est de la faire passer sous les 2 milliards d'euros d'ici 2024.
La nouvelle stratégie est basée sur la rentabilité et non sur la diversification.



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