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Du FMI à la BCE : Christine Lagarde

Si son profil n’est pas accepté pour tout le monde alors qu’elle était aux rênes du FMI, il ne l’est pas moins alors que son nom est cité pour remplacer Mario Draghi à la tête de la banque centrale européenne. Si elle n’est pas experte de politiques monétaires et de marchés financiers, elle regorge de nombreux autres atouts qui lui permettent de mener à bien sa fonction de présidente de la BCE.

Des divergences entre analystes économistes

Depuis la création de l’institution en 1998, elle jusqu’alors trois dirigeants qui étaient chacun gouverneur de banque centrale dans son pays. Leur profil d’économiste et d’expertise sur les questions monétaires leur permettaient de bien gérer ce poste. Il n’en est pas ainsi pour la quatrième dirigeant de cette institution. Avocate d’affaires, elle était ministre des finances et directrice de la FMI. Pour certains analystes, le fait qu’elle ne soit pas experte sur les questions monétaires et sur les systèmes monétaires ne feront pas d’elle une bonne gestionnaire de poste. Mais pour la plupart, la conclusion est bonne. Lagarde dispose de compétences en termes de négociation, de gestion de crise, et surtout est une femme politique hors pair. Selon un autre analyste, la fonction de présidence de la BCE n’est pas celle de définir des politiques monétaires, mais d’assurer une certaine cohésion entre les différentes idées des banques de la zone et de pouvoir prendre de bonnes décisions de réglementation. Elle pourrait être le profil adéquat pour ce poste. De plus, son mandat au FMI lui aurait permet d’acquérir de nombreuses compétences.

Lagarde, un profil accueilli par les investisseurs

Pour les investisseurs dans la zone euro, c’est un gros avantage que l’ex présidente du FMI soit aux commandes de la BCE. Cela permet en réalité de favoriser la reprise des rachats de dettes. Pour l’ancien président de la BCE, il devrait y avoir la possibilité de baisser les taux d’intérêts des banques et celle de payer les dettes. On enregistre cependant, des taux très bas en ce qui concerne les rendements des emprunts des Etats et aussi le marché des obligations. De nombreux chiffres récents permettent d’affirmer cette baisse comme les marchés des obligations italiens qui ont baissé de 2,1% à 1,75% tout récemment. Christine Lagarde et Philip Lane qui sera son économiste en chef pourront naturellement continuer le travail de l’ancien président contrairement à ses concurrents qui avaient des mesures plus corsées. Pour bon nombre d’experts et analystes financiers, le rôle majeur de Lagarde dans la résolution de la crise grecque et sa prise de position pour l’Europe au FMI est un bon témoignage pour son nouveau poste.