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La plupart des entreprises ont repris les activités : travailler plus pour gagner plus

Le monde est dans une mutation profonde suite à une crise sans précédent occasionnée par la pandémie du coronavirus. La crise qui au départ été sanitaire est très vite devenue économique ensuite financière avant d’affecter tous les secteurs de la vie sociale. A la suite de plus de deux mois de confinement pendant lesquels toute l’activité économique s’est arrêtée, de nouvelles attitudes économiques devront être prises pour éviter le pire et limiter les dégâts. C’est sans doute dans ce cadre que Geoffroy Roux de Bézieux, président de Medef a proposé de travailler plus pour gagner plus.

De nouveaux compromis

La proposition de Geoffroy consiste à travailler plus pour gagner plus bien qu’il a lui-même remarqué qu’une hausse des salaires serait à la fois improbable et difficile à réaliser. Pour beaucoup de secteurs, des emplois ne pourront pas être sauvés car la demande a chuté de moitié. C’est devenu un véritable cercle vicieux où les nouveaux chômeurs font baisser la demande du fait de la baisse de leur pouvoir d’achat ce qui fait chuter la productivité et occasionne de nouveaux licenciements. Dans un tel contexte, de nouveaux compromis devront avoir lieux afin de maintenir les entreprises à flot. L’heure n’est pas à la productivité mais au maintien des salaires. En Allemagne, le compromis qui a été trouvé est le partage de la charge salariale des entreprises entre l’Etat et les entreprises. Selon Geoffroy Roux de Bézieux, il faut trouver des alternatives pour éviter une série de plans sociaux.

Faire plus d’efforts

Le président du Medef réitère sa proposition de travailler plus pour gagner plus. Il précise qu’il ne s’agit surement pas de concordance entre l’effort fourni et le travail abattu mais juste de gagner plus en travaillant plus. Cette proposition concerne principalement les secteurs qui sont les plus sollicités dans ce contexte de la pandémie. Il s’agit des éboueurs, des acteurs de la santé, des agents de nettoyage, entre autres. Toutefois, la revalorisation des salaires reste un idéal à atteindre et un souhait louable. Il n’est pas sûr que cela puisse se faire même en proposant aux salariés de travailler plus. Cela est d’autant plus difficile que la plupart des sociétés qui emploient les agents de nettoyages sont des sous-traitants d’autres sociétés ou des agences qui proposent leurs services à d’autres sociétés pour moins cher. Cela explique les salaires misérables et la difficulté d’une hausse à ce niveau si ces sociétés clientes sont elles-mêmes en difficulté.