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Le projet d’une usine colossale de gaz naturel liquéfié en Sibérie pourrait être arrêté court. Les sanctions occidentales contre la Russie deux mois après le début de la guerre en Ukraine, obligent le français TotalEnergies, (ex Total) à entamer un retrait progressif d’après un porte-parole. La compagnie petro gazière a annoncé une dépréciation d’actifs de l’ordre de 4,1 milliard de dollars (3,9 milliard d’euros en particulier pour le méga projet gazier Arctic LNG 2. Censé entrer en production dès 2023, l’immense usine de gaz pourrait d’être stoppée assez rapidement. Elle est implantée sur la péninsule de Gydan dans le nord de Sibérie.


Le méga chantier gazier en Russie Arctic LNG 2 en passe d’être abandonné par TotalEnergies
C’est donc un retrait avant l’heure, du chantier que prévoit TotalEnergies l’amenant systématiquement à inscrire la provision sur ses comptes du premier trimestre 2022 présentées le 28 avril. L’entreprise a enregistré un résultat net ajusté de 9 milliards de dollars ce qui est le triple par rapport à la même période en 2021.

L’attaque de l’Ukraine par la Russie influence pour beaucoup la surenchère exercée sur les prix du pétrole et du gaz. Depuis la date du 24 février, ce problème économique est réel mais amplifie aussi les effets de la forte reprise de l’activité économique de 2021. Ainsi dans le secteur des hydrocarbures, une tension générale est en train de naitre. Les futurs approvisionnements en pétrole et en gaz risquent d’être sérieusement perturbés selon Francis Perrin, directeur de recherche à l’institut de relations internationales à Paris. La Russie cependant comme si elle s’était passée le mot avec ses alliées de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), ne semblent pas vouloir changer leur programme même si la guerre n’était pas un vécu.

L’Union Européenne interdit à ses états membres d’exporter des biens et des services
 
TotalEnergies prétexte des sanctions occidentales contre la Russie pour tenter de justifier son début de retrait d’Arctic LNG 2. Celles-ci exacerbent les risques supplémentaires sur la capacité de mise en œuvre du projet, selon un communiqué de l’entreprise.

L’Union Européenne par exemple interdit à ses états membres depuis le 8 Avril d’exporter des biens et des technologies nécessaires à la liquéfaction du gaz naturel en Russie. TotalEnergie reste jusqu’à présent dans le champ voisin, celui de Yamal.

Miser de plus en plus sur le gaz considéré comme une énergie moins nocive que le charbon est donc une éventuelle alternative pour le marché chinois. Contrairement à d’autres poids lourds des hydrocarbures (BP, Shell, Equinor, Exxon), la multinationale refuse d’annoncer un retrait de tous ses actifs russes bien que fortement pressée par des ONG actives dans le secteur de l’environnement des responsables politiques.
                       
 

Cité dans cet article : Arctic LNG 2 Russie TotalEnergies