Ce qui s’est réellement passé

C’est ce mercredi qu’Amazon a soumis une requête aux fins d’éviction de la présidente de la FTC, auprès de l’autorité de la concurrence américaine. Selon le géant du numérique, la présidente nouvellement élue ne se prive pas de critiquer le poids d’Amazon sur le marché ce qui révèle déjà sa position personnelle avant même les conclusions d’enquêtes.

Sa réputation d’hostile aux monopoles l’a précédé ce qui pourrait nuire à la bonne marche de la procédure. C’est ce qui pousse Amazon a fouillé dans son passé et à affirmer qu’elle a basé presque toute sa carrière dans la dénonciation d’une supposée violation de lois antitrust par Amazon. Ayant déjà pris parti, on ne peut lui permettre d’être en même temps enquêtrice dans cette affaire. Amazon ajoute que «Même les grandes entreprises ont le droit à une enquête impartiale».

Le contexte de la requête

Au moment où Amazon œuvre pour l’éviction de la dirigeante de l’autorité de la concurrence, les travaux à son sujet au sein de cette même institution, portent sur le rachat des studios MGM pour un montant de 8.45 milliards de dollars. En effet, cette transaction lui permet d’avoir une grande poigne dans le domaine du streaming et de la prime vidéo sur un marché  numérique hyper dynamique.
 
La mise en cause Lina Khan s’est très tôt fait connaître alors qu’elle était encore étudiante. En effet, c’est en 2017 qu’elle a publié un article intitulé «Le paradoxe antitrust d'Amazon» dans la revue de droit de l'université de Yale. Dans cet article, elle dénonçait une défaillance du corpus législatif américain dont profitaient des géants du commerce en ligne comme Amazon pour mettre en œuvre des pratiques anticoncurrentielles.